Mais, que fait la Police ?

Publié le par Général de Richoufftz

Retraités sans histoire lâchement assassinés à l’arme blanche dans leur pavillon de banlieue, règlements de compte quasi quotidien entre bandes rivales afin de contrôler des  « territoires » échappant désormais totalement à la sphère publique, échanges de tirs à l’arme de poing non sans risques pour les passants contraint de se jeter à terre, passage à tabac de lycéens  jusque dans les enceintes scolaires se traduisant, de plus en plus fréquemment, par la mort de la victime, intimidation et racket sur la voie publique, utilisation d’explosifs afin d’éventrer certaines grandes surfaces devenues la cible des pilleurs, attaque des fourgons blindés à l’arme de guerre et au lance roquettes anti char, transporteurs de fonds pris pour cibles, embuscades armées contre les forces de l’ordre à l’orée des grands ensembles, dynamitage des distributeurs de billets, sans compter les  incendies de voitures - triste exception française !-, les containeurs poubelles jetés à terre et brûlés, dégradations innombrables d’édifices et de transports publics, gendarmes et policiers mortellement percutés par des automobilistes lors de contrôles routiers sont la triste marque d’une époque : celle d’une violence débridée.

Une violence qui a dépassé le seuil du tolérable, me semble-t-il , dès lors que nombre de nos concitoyens sont susceptibles de devenir la proie de malfrats de tous poils. De même monsieur Tout le Monde n’a plus vraiment l’assurance de pouvoir déambuler sans risquer de prendre un mauvais coup ou de recevoir une balle perdue sitôt qu’il serait tenté de s’aventurer sur des territoires « sous contrôle » de bandes en mal de « business » et de mafias locales soucieuses de préserver les acquis de leur économie grise. Et ces zones de non droit, comme on les nomme pudiquement - plusieurs centaines dans notre beau pays quand même, si l’on se réfère aux chiffres - , ont renforcé leur impunité. Qui oserait encore s’aventurer dans de tels quartiers ? Il y a belle lurette que services publics, services à la personne et commerces de proximité ont déserté le cœur de ces cités bétons dans lesquelles la seule loi appliquée est celle du plus fort, c'est-à-dire celle des hors la loi… Nos édiles locales s’en sont fait l’écho à de nombreuses reprises, en vain. Dans le même temps, une partie de l’opinion fustige les forces de l’ordre amenées à entendre des lycéens impliqués dans une rixe, et après dépôt de plainte. Comportement pour le moins douteux. « On » reproche à nos policiers de ne pas agir suffisamment fermement contre les délinquants de tout poil et, dans un même élan, ils sont critiqués pour sévir trop ! Curieux pays qui dénigre sans cesse.

Tirer à boulets rouge sur ceux et celles en charge de notre sécurité individuelle et collective, incriminer sans cesse les représentants de l’ordre dans l’exercice de leurs fonctions, se faire les chantres du « tout le monde il est beau tout le monde il est gentil », prôner un dialogue à tout crin envers les voyous en guise de thérapie possible, dans les faits accepter l’inacceptable, n’est - ce pas se faire complice d’un laisser faire et d’un laisser aller propice à tous les excès ? En effet notre société est bien malade et la violence latente qui l’habite et qui la mine, ronge progressivement nombre de ses institutions et de ses organismes, résultante de manquements, de renoncements  et de lâchetés  individuelles et collectives, depuis plus d’un quart de siècle. Redonner sens au collectif, recouvrer la paix sociale dans ses limites acceptables, éradiquer la violence pour la violence demande sans doute davantage qu’une médecine douce, au coup par coup, mais un traitement de fond dans la durée.  Mettre à mal le « tout fric », lutter contre les trafics multiples qui gangrènent nos banlieues, contrer l’économie grise et ses commanditaires, mettre un terme aux agissements des mafias et bandes qui tiennent le terrain en toute impunité, reconquérir les « territoires » abandonnés par la République, enquêter sur les provenances de l’argent sale frauduleusement gagné, suppose que nos forces de police puissent mener ces actions de «reconquête » avec le total soutien de nos concitoyens. A défaut, il ne faudrait pas être autrement surpris que tous les prétextes soient saisis pour ne pas agir au fond et renâcler à s’engager : comment leur en vouloir ?
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A
<br /> <br /> Mais que fait la Légion mon général ? (cf  enquête spéciale hier au soir)<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> Aidons le général Bigeard!<br /> <br /> Le général Bigeard est actuellement hospitalisé à Nancy.<br /> Pour le soutenir, n'hésitez pas à poster un commentaire de soutien sur le blog Secret Défense (tapez secret défense sur google, il se trouve en haut de liste des résultats)<br /> Bien à vous.<br /> <br /> <br />
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A
<br /> J'aimerai assez connaître votre sentiment sur ce billet : http://ecrivainpublic.over-blog.org/article-devenez-vous-meme-com-bien-mauvais-slogan-de-recrutement-46252046.html<br /> <br /> bien à vous<br /> <br /> <br />
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L
<br /> www.maginot.fr<br /> Le problème, c'est qu'à un moment, il faut désigner des responsables.<br /> La violence exponentielle qui touche maintenant les campagnes, la déreliction morale de notre société...<br /> Mais aussi un Général de Richoufftz, des EPIDe (Etablissements publics d'insertion de la défense) dont on loue les résultats, mais qui se voient privés des moyens nécessaires pour développer leurs<br /> dispositifs...<br /> A qui la faute ?<br /> A tous ces petits voyous que bon nombre ici aurait hâte (on les comprend...) de karchériser ?<br /> Tous ces clampins de bas de tour ne sont pas des révolutionnaires, des contestataires, des idéologues en puissance: ils ne font que suivre, et s'inscrire dans un modèle d'hyper consommation, de<br /> satisfaction des désirs immédiates, de mépris des valeurs traditionnelles chrétiennes qui leurs sont dictés par ceux qui contrôlent les médias et nos "élus".<br /> Cette population maintenue dans l'avidité permanente se révèle en effet beaucoup plus rentable, et en définitive bien plus docile, qu'un citoyen qui se contente de ce qu'il a mais n'en reste pas<br /> moins exigeant sur ce qu'il est.<br /> Les Dassault, Lagardère, c'est à eux qu'il faut demander des comptes. C'est là que se trouve le "bureau du responsable", c'est à cette porte qu'il faut frapper.<br /> Je suis sidéré parfois de lire les autosatisfecit complaisants de certains gradés retirés de la vie active (pour eux la guerre est finie), les albums photos témoins de leur gloire passée:<br /> lorsqu'ils étaient invités aux réceptions de l'ambassadeur, à la manière d'un James Bond de pacotille. Eux ils se sentent sortis d'affaire à présent, ils sont content d'eux et ils voient pas plus<br /> loin.<br /> Ils ont "servi".<br /> ... Sans vouloir leur faire affront et leur manquer de respect, ils ont servi à quoi ???<br /> <br /> On ne peut compter que sur des gens qui auront l'audace de voir plus loin que le bout de leur fusil; et ce soutien que l'on doit à nos agents de la Force Publique qui s'efforcent, dans des<br /> conditions inimaginables, de maintenir un semblant d'ordre dans nos cités, il passe par des actions et un militantisme (même sur les forums) sans relache pour exiger de ceux qui nous gouvernent une<br /> politique au service de la nation française et de l'intérêt général. En lieu et place de la politique du profit, du "bling-bling" et du court terme qui nous est, rappelons le initiée par notre<br /> "France d'en haut".<br /> <br /> <br />
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L
<br /> La police? Quelle police ?<br /> Le véritable combat, il reste à mener ici: http://www.dailymotion.com/video/xc8rn9_la-mondialisation-conf%E9rence-d-herv_news<br /> <br /> Elles sont là, les zones de non droit à reconquérir, mais attention les super-voyoux qui défendent la zone ne sont pas en survet, ça risque être moins facile que de virer au karcher les gugus en<br /> bas des barres d'immeubles............<br /> <br /> <br />
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