La nouvelle année a bien mal commencé !

Publié le par Général de Richoufftz

Les flons flons ne sont qu’un lointain souvenir d’une fête qui m’ a parue, davantage que les autre années, la vitrine de tous les excès : débauche de chalandises dès le début du mois de novembre, étals submergés par les  victuailles à en vous donner la nausée, émergence de marchés de Noël qui ne sont que des excroissances de commerces de « bouffe », villes parées de décors lumineux en avance de phase et guirlandes déployées davantage par habitude que par véritable passion, public avide de se « gaver » au gré  des incitations publicitaires et des bonnes affaires, conversations limitées aux seules ripailles comme si nous n’étions que des morfales. A croire que l’estomac a désormais pris le pas sur le Sacré et le fric, devenu la seule vraie valeur de notre civilisation. Nous touchons du doigt une des outrances de notre société de consommation !

Mais la fête n’aurait pas été complète sans les « traditionnels» incendies de voitures qui agrémentent, depuis des années, la Saint Sylvestre dans nos villes. C’est une exception bien française, semblerait-il, qui donne à penser que c’est une activité récréative et conviviale au même titre que les feux de la Saint Jean ou la fête de la musique, avant l’heure. Et d’ailleurs qui s’en soucie vraiment à part ceux qui perdent leur bien et que l’on entend jamais ? J’ai même cru comprendre que les autorités ministérielles en charge de notre sécurité collective  se montraient tout à fait satisfaites du « résultat » avec dix voitures détruites en moins cette année. Tant pis pour les centaines d’autres pour cette nuit ; quant aux milliers de nos concitoyens qui font annuellement les frais des « amusements » nocturnes des casseurs et autres incendiaires, ils n’ont qu’à s’adresser à leur assurance ! On croit rêver …

Les intempéries ont frappé villes et campagnes pendant cette période de Noël - eh, oui, c’est l’hiver !- semant interrogation quant à la réalité du réchauffement climatique mais surtout démontrant notre difficulté collective à lutter efficacement contre les aléas climatiques. Dix centimètres de neige, quelques degrés en dessous de zéro et voilà la France sans dessus dessous ! Qu’on en juge : trains dans l’incapacité de rouler, TGV bloqués sous la Manche, circulation routière paralysée, camions parqués sur les autoroutes des jours durant, production électrique nationale « en tension », stocks de sel insuffisants… mais froid sec ! Une façon naturelle d’éradiquer le virus de cette fameuse grippe - mise entre parenthèses entre Noël et le jour de l’an, vous avez remarqué !- sans avoir à engager une lutte sans merci. Cinquante millions de doses inutilisées, des centaines de millions d’Euros perdus ! Pas pour tout le monde ! L’Etat - c'est-à-dire chacun de nous - sera contraint de régler son dédit à l’industrie pharmaceutique. Pitoyable !

Et puis le tremblement de terre à Haïti nous a ramené à la dure réalité, celle de sociétés en manque total et qui ignorent encore tout des affres du « toujours plus » auxquels nous sommes confrontés. Brusquement, nos ventres pleins et nos foies malades, nos activités de nantis blasés et nos violences gratuites m’ont paru incongrus et totalement décalés en ces lendemains de fêtes. Nous qui avons tout et qui exigeons toujours plus, nous qui ne cessons de geindre au moindre aléas et qui jugeons insupportable d’être soumis aux caprices de la météo, nous qui consommons jusqu’à l’écœurement, sommes confronté à la dignité de tout un peuple qui n’avait pas seulement rien mais qui en plus a tout perdu, y compris la vie. Souhaitons que l’exemple qui nous est donné, de ces survivants accrochés à la vie, soucieux de bâtir un avenir meilleur à partir du néant, et qui dégagent, collectivement, une véritable foi en l’homme et aux valeurs qui nous ont porté, puissent être notre élixir : retrouver le vrai !

Bonne année !

Publié dans Messages aux lecteurs

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V
IF YOU WANT TO SAY 307/1000 you would say Three hundred seven thousandths.
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L
<br /> Bonjour et bonne année à toutes et tous!<br /> Je comprends tout à fait les raisons qui vous amènent à réclamer l'usage de balles en caoutchouc pour que "force reste à la loi".<br /> Mais si on en est là, c'est qu'on a déjà perdu, on a perdu sur l'essentiel.<br /> Et tenter de se refaire, c'est inévitablement en venir en combattre ailleurs, là où se fait la différence:<br /> Je pense comme Michel Cortay qu'il est urgent de remettre en cause le poison qui dissout le lien de notre société contemporaine: examiner la fracture béante entre la force des principes qui ornent<br /> les façades de nos mairies et la perfidie des logiques de rentabilité à court terme qui s'immiscent peu à peu dans les interstices de toutes ces dernières places fortes de notre "contrat social" en<br /> France, hérité du Conseil de la Résistance.<br /> Sinon, c'est normal que nos jeunes, tous nos jeunes, gerbent cette hypocrisie qu'internet a permis comme jamais de mettre à jour.<br /> Ce ne sont pas les jeunes, les musulmans ou quelques désespérés qu'il faut matter, mais tous ces banquiers et multinationales qui ce sont accaparés les richesses publiques et confisqué, par le<br /> biais de leurs sbires, pardon, nos élus, la possibilité d'en parler librement et de s'y opposer.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Je suis prêt à accepter que la Police puisse tirer à balle sur les incendiaires ... Des balles en caoutchouc, bien sûr mais des balles tout de même ...<br /> Les Français, mes compatriotes, sont-ils, eux aussi, prêts? J'ai bien peur que non!<br /> <br /> <br />
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J
<br /> bonne année, mon général<br /> heureux de vous retrouver<br /> moi, c'est un ami qui vient de mourir de l'amiante<br /> c'est le gosse d'un ami, tué sur la route (à pied), on ne sait pas par qui, par quelle voiture...........<br /> c'est un camarade de promo qui vient de voir son fils mourir subitement...de quoi?? on ne sait pas......il avait 24 ans .......c'est quoi ce m.....? cet état garant de la jouissance<br /> paisible????..de quoi??<br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Bonjour à tous,<br /> <br /> pour mon humble part de plébéien du pays, de la civilisation dont parle avec toujours autant de vérité notre hôte, j'éprouve le même sentiment d'écoeurement, mais sans pour autant être totalement<br /> découragé, peut-être juste quelque peu fataliste. J'ai fait la maison où nous vivons en famille, je nous réchauffe avec notre bois, nous mangeons les oeufs de nos poules, la viande de nos<br /> canards, parfois un extra, jamais nous ne partons au bout du monde en vacance, nous fuyons la ville autant que faire ce peut et élevons nos enfants dans la dignitité, le respect, la tolérance et<br /> l'amour...<br /> <br /> N'étant ni me sentant nullement coupable de tous ces responsables biens pensants, tous ces profiteurs de la misère des uns, juste un témoin impuissant, compatissant pour nos semblables.<br /> <br /> La fatalité dont je fais allusion, c'est celle à la fois d'une nature cruelle et implacable, bonne et précieuse, et que l'humanité par amour ou par haine, semble vouloir détruire tout en la<br /> préservant à la fois.<br /> <br /> En somme, cet éternel entretien du chaos, nous conditionnant à un équilibre toujours précaire. Certains pâtissent de ce que d'autres consomment depuis toujours, certains se repaissent de la chair<br /> d'autres, et parfois quelques charognards s'interrogent quand leurs proies, elles, se meurent ! A quand la grande inondation, que je commence à bâtir notre arche ?<br /> <br /> <br /> <br />
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