Des nantis ?
Une nouvelle actualité chassant la précédente - ainsi va notre société attachée davantage au superficiel qu’au fond - nous en avons presque oublié la pagaille dans laquelle nous avons été plongés, il y a moins de quinze jours. Heureusement les médias sont bien présents pour nous distiller, entre 7h00 ce matin et les préparatifs de départs en vacances, des informations selon lesquelles « on » nous remettrait le couvert pour une nouvelle journée de revendication et autre défense des intérêts du service public.
Le « citoyen - électeur- contribuable » a toutefois du mal à comprendre la logique qui paraît sous-tendre les actions de terrain - expression pudique destinée à faire « avaler » la pilule de la grève - qui prennent en otage ceux et celles dont une partie du fruit de leur travail, justement, contribue à la rémunération des acteurs des transports ferroviaires, qu’ils soient nationaux, régionaux ou locaux. C’est tout de même assez fort de café!
En effet, outre le prix des billets que chacun acquitte et qui est en augmentation annuelle constante, ce sont bien nos impôts qui, pour l’essentiel, permettent l’équilibre des dépenses de ce secteur. L’Etat, c’est à dire le contribuable, intervient massivement , à coup de millions d’euros, afin d’éviter la banqueroute de l’ensemble de la profession. Et cette pratique coûteuse et qui perdure depuis la fin du second conflit mondial, qui peut se comprendre dès lors que les transports ne sont pas sensés relever du secteur concurrentiel parce que indispensables à la vie économique du pays ou maillant encore des zones non rentables en terme de «marché», ne semble pas devoir trouver d’écho en retour de la part de ces « agents de conduite »: solidaires et responsables…
Dans ces conditions comment croire que la situation du personnel incriminé - non seulement sous perfusion budgétaire au quotidien mais bénéficiant de très nombreuses facilités et de conditions de retraite avantageuses grâce au contribuable - puisse évoluer dans le sens voulu par le Gouvernement : un alignement progressif sur le régime des « autres » ? Comment faire accepter des « sacrifices » à une poignée d’irréductibles qui s’arc boutent sur des avantages que nous leur avons concédé du temps où le pays en avait encore les moyens ? Comment ne pas entrer dans le jeu des surenchères corporatistes par menaces de grèves interposées et céder une fois de plus?
Quelques points mériteraient d’être clarifiés et débattus, sans faux semblants, ni retenues :
- Avoir un langage de transparence et de vérité sur les fameux « avantages » - tous- et des points de comparaison avec les entreprises étrangères similaires.
- Arrêter les dispositions propres à cette ou ces entreprises publiques, en prenant à témoin l’opinion , et les appliquer.
- Rappeler sans cesse que les quelques 2 millions de chômeurs, ces milliers de demandeurs d’emploi non référencés et cette masse vivant sous le seuil de pauvreté aimeraient pouvoir être ne situation de pouvoir faire grève.
Mais voilà, pour défendre son « pré carré », quel qu’il soit, faut-il avoir un emploi !
Alors un peu de modestie vis à vis du citoyen-électeur-contribuable, et beaucoup de pudeur à l’égard des trop nombreux déshérités : il y va de la crédibilité du mouvement.
A défaut , ce serait la défense d’une cause perdue : celle des nantis !
Le « citoyen - électeur- contribuable » a toutefois du mal à comprendre la logique qui paraît sous-tendre les actions de terrain - expression pudique destinée à faire « avaler » la pilule de la grève - qui prennent en otage ceux et celles dont une partie du fruit de leur travail, justement, contribue à la rémunération des acteurs des transports ferroviaires, qu’ils soient nationaux, régionaux ou locaux. C’est tout de même assez fort de café!
En effet, outre le prix des billets que chacun acquitte et qui est en augmentation annuelle constante, ce sont bien nos impôts qui, pour l’essentiel, permettent l’équilibre des dépenses de ce secteur. L’Etat, c’est à dire le contribuable, intervient massivement , à coup de millions d’euros, afin d’éviter la banqueroute de l’ensemble de la profession. Et cette pratique coûteuse et qui perdure depuis la fin du second conflit mondial, qui peut se comprendre dès lors que les transports ne sont pas sensés relever du secteur concurrentiel parce que indispensables à la vie économique du pays ou maillant encore des zones non rentables en terme de «marché», ne semble pas devoir trouver d’écho en retour de la part de ces « agents de conduite »: solidaires et responsables…
Dans ces conditions comment croire que la situation du personnel incriminé - non seulement sous perfusion budgétaire au quotidien mais bénéficiant de très nombreuses facilités et de conditions de retraite avantageuses grâce au contribuable - puisse évoluer dans le sens voulu par le Gouvernement : un alignement progressif sur le régime des « autres » ? Comment faire accepter des « sacrifices » à une poignée d’irréductibles qui s’arc boutent sur des avantages que nous leur avons concédé du temps où le pays en avait encore les moyens ? Comment ne pas entrer dans le jeu des surenchères corporatistes par menaces de grèves interposées et céder une fois de plus?
Quelques points mériteraient d’être clarifiés et débattus, sans faux semblants, ni retenues :
- Avoir un langage de transparence et de vérité sur les fameux « avantages » - tous- et des points de comparaison avec les entreprises étrangères similaires.
- Arrêter les dispositions propres à cette ou ces entreprises publiques, en prenant à témoin l’opinion , et les appliquer.
- Rappeler sans cesse que les quelques 2 millions de chômeurs, ces milliers de demandeurs d’emploi non référencés et cette masse vivant sous le seuil de pauvreté aimeraient pouvoir être ne situation de pouvoir faire grève.
Mais voilà, pour défendre son « pré carré », quel qu’il soit, faut-il avoir un emploi !
Alors un peu de modestie vis à vis du citoyen-électeur-contribuable, et beaucoup de pudeur à l’égard des trop nombreux déshérités : il y va de la crédibilité du mouvement.
A défaut , ce serait la défense d’une cause perdue : celle des nantis !