chronique d'un week-end...

Publié le par E.R.

…extraordinaire : assis dans le métro je reconnais, devant moi, un visage mais sans pouvoir lui donner de nom. Treize années ont passé ; il était aspirant, j’étais colonel. Nous faisions partie du même régiment. La conversation a repris à peu près où nous l’avions arrêtée, plus jeunes. Ayant eu connaissance de l’action conduite «  métier, permis, citoyenneté » au profit de « nos » jeunes, cet ancien subordonné a repris du service. Il est prêt à poursuivre. Son voisin, inconnu, prêtant une oreille attentive, a mis ses capacités d’informaticien à notre profit sans l’ombre d’une hésitation. Me voici à la tête d’une quasi brigade de volontaires et de bénévoles décidés à faire avancer cette France qui renâcle…Bravo et un grand merci ; c’est réconfortant !

…ordinaire (hélas !) : ligne 6, en soirée, assis dans un wagon au milieu d’autres voyageurs, perdu dans ses pensées, il écoute son MP3. Cinq « jeunes » embarquent bruyamment. Je les imagine, sans titre de transport, sautant le portillon d’accès de la station sous le regard fuyant du guichetier de la RATP. Et pour quelles raisons aurait-il fait une remarque ? La resquille, qui grève le budget de la société, ce n’est pas son problème ! Le MP3 change de main, sous la menace. Personne ne bronche et évite les regards : cela fait plus de vingt ans, que de petits renoncements en lâchetés successives, nous laissons le champ libre à la voyoucratie…Un de mes fils, comme d’autres, en fut la victime ce soir-là. Cela suffit !

Publié dans Coups de gueule...

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J
Je découvre ce blog grâce à l’invitation qu’en a faite un bloggueur que je lis régulièrement et qui visite mon propre blog tout aussi régulièrement. Je viens de m’abonner à votre «newsletter », mon Général, et votre blog fait désormais partie de ma liste de « favoris ».<br />  Mon Général, pouvez-vous nous dire l’état des forces numériques de notre Gendarmerie ? Et celui de notre Police Nationale ?<br /> J’ai découvert, tout récemment, que<br /> <br /> la Caisse<br /> Nationale<br /> d’Assurance Maladie employait plus de 100.000 personnes. Ne sont pas compris dans ce nombre les régimes spéciaux. Le temps de fonctionnement des services de cette CNAM est d’environ 1.600 heures par an.<br /> Le temps de fonctionnement de notre Gendarmerie nationale et de notre Police Nationale est de 24 heures sur 24, 365 jours par an ; soit 8760 heures ; c'est-à-dire 5,5 fois plus que<br /> la CNAM<br />  !je prends l’exemple des émeutes qu’ont connu nos banlieues en Novembre 2005. J’ai, clairement exprimé, sur mon blog, un souhait de répression ferme afin que cesse cette invraisemblable « chienlit ». Le gouvernement ne l’a pas voulu ou bien ne l’a pas pu. Toujours est-il que qu’il ne l’a pas fait. Il a, c’est l’impression que j’en retire, fait en sorte que « cela se calme progressivement». Je rapproche cette situation d’une autre, sans rapport. En 1991, nous avons participé à la guerre en Iraq. Nous y avons envoyé un coprs expéditionnaire de 13.000 hommes. Nous avons appris, par la suite, que nous avions eu toutes les peines du monde à assurer la logistique de ce corps expéditionnaire. En plus clair, nous n’aurions pas pu fournir un effort plus important : nous n’en avions tout simplement pas les moyens !<br /> Rapprochons le constat précédent d’un autre, plus actuel : l’état d’urgence a été voté dans le cadre des émeutes dans les banlieues. Fort bien ! Combien de temps a-t-il fallu pour que la décision politique d’y recourir soit prise ? Combien de temps a-t-il fallu pour que cette volonté politique se traduise concrètement dans les faits ? Pourquoi avons-nous décidé de suspendre cette action ? Parce qu’elle était devenue inutile ? Nenni ! Nous n’avions pas les moyens humains (nombre de policiers mobilisables …) de la maintenir davantage. Tout simplement !Quand nous aurons été capables de faire ce qu’il faut pour maintenir l’ordre républicain, nous aurons, non pas résolu les problèmes sur fond (un temps beaucoup plus long est indispensable pour cela), mais, à tout le moins, créé les conditions basiques nécessaires (mais non suffisantes) d’un règlement durables de ces problèmes
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L
Bonjour Gaelle,<br /> Je partage en partie votre opinion. Néanmoins mes critiques ci-dessus étaient destinées notamment aux gens lâches (pour reprendre votre expression) comme vous dites qui sont prompts à être généreux et donneurs de leçons quand il s'agit ni de leur implication ni de leur argent.Les spécialistes du y-a qu'à, faut qu'on...Mais je ne vous rejoins pas sur le fait que nous donnerions trop de pouvoir à nos politiciens. Nos hommes politiques ont des responsabliltés à assumer que nous leur avons accordé en votant pour eux. S'ils ne s'en sentaient pas capables, il ne fallait pas qu'ils se présentent. Le bénévolat ne suffira jamais à faire avancer un pays. La bonne marche économique et politique d'un pays exige que certains gouvernent et d'autres exécutent, que les hommes au sommet de la pyramide soient avant tout compétents et intègres ce qui est loin d'être le cas ! Je ne fais pas particulièrement de politique et n'y connais que peu de choses cependant je note que si les conseils généraux manquent d'argent du fait de la décentratlisation il faudrait aussi bien souvent se poser la question du bienfondé des actions financées et de la bonne (?) gestion des budgets alloués...
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G
BonjourJe suis ccorrespondante de presse dans le Gard. À  ce titre, j\\\'ai donc assister à une réunion organisée par le Conseil Général. Ce qui m\\\'a frappé c\\\'est que toutes les interventions étaient pour savoir si le Conseil Général pouvait intervenir, financer des actions etc. Mais le Conseil Général du fait de la décentralisation est au bord de la faillite.Quoiqu\\\'il en soit, le budget c\\\'est nos impôts : taxe foncière et d\\\'habitation. Alors avant de demander la lune, il faudrait peut-être remettre les pieds sur terre.Nos élus ne sont que des hommes pas des Dieux. Et tout le monde est citoyen, tous les jours et pas juste 5 minutes le temps de passer aux urnes.Tout un chacun a son rôle à jouer et il faut arrêter de donner autant de pouvoir à nos politiciens. Et le prendre aussi par nos actions de tous les jours, vous Laurence c\\\'est par votre métier, d\\\'autre par le bénévolat etc.C\\\'est notre passivité ou notre lacheté qui font que notre pays est dans cet État. Pouvoir dire non c\\\'est une chance, mais il ne faut pas en abuser sinon on n\\\'avance pas et on n\\\' est plus crédible.
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U
D'accord avec Laurence sur les réactions des lecteurs. Certes l'ambition du général et ses résultats sont encore bien modestes comparativement à l'ampleur des dégâts. Le malheur étant pour lui de n'avoir pu l'étendre faute de soutien du ministère de la defense dont il dépend. Beaucoup de mots et peu d'actes! Il ne reste à chacun qu'à ajouter une pierre à l'édifice France...
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L
Je suis allée faire un tour sur le site du monde pour lire l'article. Interessant mais pas très nouveau pour ce qui suivent les interventions du général. En revanche les réactions des lecteurs sont trsè enrichissantes et malheureusement souvent affligeantes...Certains sont animés de grands sentiments et d'une générosité incomparable mais avec quel argent faire tout ce "social"? Le leur peut-être? Il faudrait peut-être leur dire de redescendre sur terre et leur rappeler que l'Etat c'est eux!! D'autres adorent critiquer et donner des leçons, les résultats ne sont pas suffisamment probants, il n'y a que ceux qui ne font rien....
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