L’année de tous les dangers
Ainsi cette année 2008 s’achève. Elle ne restera ni dans les mémoires ni dans les annales comme un grand « cru ». A tout le moins une potion amère à ingurgiter.
Ecroulement des places boursières mondiales, crise financière et bancaire durable, récession des économies développées dont on ne mesure pas encore toutes les conséquences, « lock-out » multiples et cascades de fermetures d’entreprises touchant tous les domaines d’activités sur l’ensemble des continents, pertes d’emplois par dizaines de milliers avec son lot de misère et d’incertitude, mise à mal de l’économie de marché débridée en tant que fondement de notre civilisation « marketing » sont autant de signes avant coureurs de transformations brutales à venir.
Mais au delà de ce « coup de grisou » qu’aucun économiste n’avait vu venir, le plus révoltant réside dans les milliards d’euros et de dollars partis en fumées en un éclair, les risques financiers inconsidérés pris par des spéculateurs sans foi ni loi, les banqueroutes répétées du fait de « traders » dont le seul objet reste le gain à tout crin au mépris de la clientèle, le recel de fortunes intouchables dans des paradis fiscaux dont personne ne souhaite véritablement la disparition, ces structures de contrôle et de suivi des finances mondiales jugées inopérantes mais toujours garantes du système, tous ces parachutes dorés aux sommes inouïes et, bien souvent, injustement accordés à des dirigeants contestés et tous ces co-responsables à l’origine de la crise qui demeurent « accrochés » à leur fauteuil donnent la mesure du mal qui nous ronge: impéritie et gabegie.
Comment alors ne pas comprendre cette désespérance latente teinté de révolte, ce désintérêt général pour adhérer à tout collectif qui ne reflète plus vraiment les attentes inquiètes, ces manifestations croissantes et violentes qui touchent, sans distinction, toutes les classes sociales : ce brusque repli sur soi ne traduit-il pas une perte de confiance durable pour la chose publique qui a failli ?
Et puis, au delà de ce traumatisme humain qui affecte nos sociétés développées, de cette inquiétude partagée quant à notre devenir collectif, de ce questionnement lancinant concernant « l’après », de ce doute qui imprègne les esprits et les cœurs, où que puisse se tourner notre regard inquiet, rien ne semble devoir nous pousser à l’optimisme.
Guerres de la drogue au Mexique, en Colombie et sous d’autres latitudes sud-américaines, terrorisme en Inde et au Pakistan, guerre larvée au Proche Orient, piraterie organisée dans l’Océan Indien, massacres de Chrétiens en Extrême Orient, peuples d’Afrique soumis aux dictatures, aux massacres organisés, aux pénuries et aux maladies, engagements armés pour lutter contre les mafias en Europe, coalition des Etats contre le terrorisme international en Afghanistan et en Irak, reprise de la course aux armements, développement des capacités nucléaires militaires, terrorisme urbain latent, soubresauts en ex-Yougoslavie, luttes entre gangs dans nos banlieues, corruption prégnante, incivilités croissantes au cœur même de nos sociétés et incapacité générale à relever les défis de la paix sont quelques unes des images, en accéléré, de notre monde qui semble avoir perdu toute raison. Une absence de boussole; une dérive assurée et risquée où la vie est progressivement dépecée de son caractère sacré.
Dans ces conditions Noël devrait être, en cette fin d’année 2008 et davantage encore compte tenu de ce qui est et de ce que nous pourrions vivre demain, en pire, un court instant de recueillement, de sursaut, d’introspection et de Foi.
Saurons-nous encore nous émerveiller ?
Mais au delà de ce « coup de grisou » qu’aucun économiste n’avait vu venir, le plus révoltant réside dans les milliards d’euros et de dollars partis en fumées en un éclair, les risques financiers inconsidérés pris par des spéculateurs sans foi ni loi, les banqueroutes répétées du fait de « traders » dont le seul objet reste le gain à tout crin au mépris de la clientèle, le recel de fortunes intouchables dans des paradis fiscaux dont personne ne souhaite véritablement la disparition, ces structures de contrôle et de suivi des finances mondiales jugées inopérantes mais toujours garantes du système, tous ces parachutes dorés aux sommes inouïes et, bien souvent, injustement accordés à des dirigeants contestés et tous ces co-responsables à l’origine de la crise qui demeurent « accrochés » à leur fauteuil donnent la mesure du mal qui nous ronge: impéritie et gabegie.
Comment alors ne pas comprendre cette désespérance latente teinté de révolte, ce désintérêt général pour adhérer à tout collectif qui ne reflète plus vraiment les attentes inquiètes, ces manifestations croissantes et violentes qui touchent, sans distinction, toutes les classes sociales : ce brusque repli sur soi ne traduit-il pas une perte de confiance durable pour la chose publique qui a failli ?
Et puis, au delà de ce traumatisme humain qui affecte nos sociétés développées, de cette inquiétude partagée quant à notre devenir collectif, de ce questionnement lancinant concernant « l’après », de ce doute qui imprègne les esprits et les cœurs, où que puisse se tourner notre regard inquiet, rien ne semble devoir nous pousser à l’optimisme.
Guerres de la drogue au Mexique, en Colombie et sous d’autres latitudes sud-américaines, terrorisme en Inde et au Pakistan, guerre larvée au Proche Orient, piraterie organisée dans l’Océan Indien, massacres de Chrétiens en Extrême Orient, peuples d’Afrique soumis aux dictatures, aux massacres organisés, aux pénuries et aux maladies, engagements armés pour lutter contre les mafias en Europe, coalition des Etats contre le terrorisme international en Afghanistan et en Irak, reprise de la course aux armements, développement des capacités nucléaires militaires, terrorisme urbain latent, soubresauts en ex-Yougoslavie, luttes entre gangs dans nos banlieues, corruption prégnante, incivilités croissantes au cœur même de nos sociétés et incapacité générale à relever les défis de la paix sont quelques unes des images, en accéléré, de notre monde qui semble avoir perdu toute raison. Une absence de boussole; une dérive assurée et risquée où la vie est progressivement dépecée de son caractère sacré.
Dans ces conditions Noël devrait être, en cette fin d’année 2008 et davantage encore compte tenu de ce qui est et de ce que nous pourrions vivre demain, en pire, un court instant de recueillement, de sursaut, d’introspection et de Foi.
Saurons-nous encore nous émerveiller ?