France: retour à la case départ?
Sans entrer dans une polémique stérile concernant les chiffres avancés des manifestations diverses et variées qui émaillent notre quotidien depuis des semaines, ni me prononcer sur le bien-fondé des multiples prises de position des uns et des autres ou plus exactement des uns contre les autres, encore moins me livrer à une quelconque exégèse du pourquoi et du comment d’autant de violence gratuite, je ne résiste pourtant pas à vous livrer quelques commentaires qui me viennent à l’esprit.
C’est en premier lieu la conception même de la démocratie, ou du moins l’idée que je m’en faisais jusqu’alors, qui me paraît être atteinte dans ses fondements. En effet dès lors que le Parlement, émanation de la représentativité nationale, s’est prononcé sur un texte de loi -quel qu’il soit- les citoyens appartenant à la collectivité nationale ont le devoir d’accepter les décisions prises par une majorité des représentants du Peuple. Or il semblerait, de plus en plus fréquemment d’ailleurs, que les votes ne suffisent plus à notre vie démocratique s’il ne sont pas « appuyés » par des manifestations de rue. Est-ce à dire que pour être citoyen à part entière il faille désormais à la fois voter et manifester?
Un autre domaine tout aussi surprenant me paraît lié à l’intérêt personnel -« mes » droits- qui prend progressivement le pas sur celui de l’intérêt collectif -les devoirs-, voire qui le supplante quels que soient les évènements. Un individualisme bien Français, qui fait partie de notre « patrimoine » génétique, mais qui a une fâcheuse tendance à s’exacerber depuis plusieurs décennies, hélas ! Dans ces conditions comment ne pas être dubitatif devant un tel émiettement des attitudes des uns et des autres qui ne paraissent guidées que par des intérêts partisans, comment ne pas se montrer perplexe devant des prise de positions tellement outrancières qu’elles jettent le discrédit sur ceux-là même qui les décident, comment ne pas se montrer inquiet devant un tel délitement des responsabilités et une quasi impossibilité à se faire ni entendre ni comprendre, hormis par la rue ? L’écoute de l’autre et la considération portée à autrui seraient-elles des qualités en voie de disparition ?
Et ne sommes-nous pas en train de dilapider-collectivement- ce qui ce qui a fait notre force des siècles durant ? Cette fierté d’être ce que nous sommes, une appartenance à un peuple profondément enraciné et complice de son environnement forgé au fil des siècles, une façon de se comporter et de faire -unique- qui nous différencie des autres, les héritiers d’un passé chargé d’émotion et d’histoire, legs enrichi au fur et à mesure par des générations solidaires, bref une fierté collective, un « vivre ensemble » chargé de sens. Cette « Douce France » chantée par Trenet serait-elle devenue un mythe ?
Et puis quel exemple donnons-nous aux autres de par le monde, nous qui avions l’habitude -fâcheuse- de nous ériger tantôt en censeurs, tantôt en conseilleurs afin de faire valoir auprès des pays fraîchement émancipés de leur tutelle, une certaine « idée de la France ».Je ne puis m’empêcher de penser aux population de l’ex-Yougoslavie ou d’Afrique, que nous avons conduit sur les chemins de la liberté en leur vantant les mérites de la démocratie c’est à dire la pluralité des opinions, les bienfaits du suffrage universel, l’acceptation des décisions prises par une majorité reconnue comme l’inanité des manifestations violentes, « récupérables » et pouvant dégénérer donc pouvant mettre à mal la démocratie.
Un autre domaine tout aussi surprenant me paraît lié à l’intérêt personnel -« mes » droits- qui prend progressivement le pas sur celui de l’intérêt collectif -les devoirs-, voire qui le supplante quels que soient les évènements. Un individualisme bien Français, qui fait partie de notre « patrimoine » génétique, mais qui a une fâcheuse tendance à s’exacerber depuis plusieurs décennies, hélas ! Dans ces conditions comment ne pas être dubitatif devant un tel émiettement des attitudes des uns et des autres qui ne paraissent guidées que par des intérêts partisans, comment ne pas se montrer perplexe devant des prise de positions tellement outrancières qu’elles jettent le discrédit sur ceux-là même qui les décident, comment ne pas se montrer inquiet devant un tel délitement des responsabilités et une quasi impossibilité à se faire ni entendre ni comprendre, hormis par la rue ? L’écoute de l’autre et la considération portée à autrui seraient-elles des qualités en voie de disparition ?
Et ne sommes-nous pas en train de dilapider-collectivement- ce qui ce qui a fait notre force des siècles durant ? Cette fierté d’être ce que nous sommes, une appartenance à un peuple profondément enraciné et complice de son environnement forgé au fil des siècles, une façon de se comporter et de faire -unique- qui nous différencie des autres, les héritiers d’un passé chargé d’émotion et d’histoire, legs enrichi au fur et à mesure par des générations solidaires, bref une fierté collective, un « vivre ensemble » chargé de sens. Cette « Douce France » chantée par Trenet serait-elle devenue un mythe ?
Et puis quel exemple donnons-nous aux autres de par le monde, nous qui avions l’habitude -fâcheuse- de nous ériger tantôt en censeurs, tantôt en conseilleurs afin de faire valoir auprès des pays fraîchement émancipés de leur tutelle, une certaine « idée de la France ».Je ne puis m’empêcher de penser aux population de l’ex-Yougoslavie ou d’Afrique, que nous avons conduit sur les chemins de la liberté en leur vantant les mérites de la démocratie c’est à dire la pluralité des opinions, les bienfaits du suffrage universel, l’acceptation des décisions prises par une majorité reconnue comme l’inanité des manifestations violentes, « récupérables » et pouvant dégénérer donc pouvant mettre à mal la démocratie.
France : retour à la case départ ?